La réforme de la formation professionnelle

Le gouvernement a tranché en favorisant l’accès à la formation professionnelle. La ministre du travail a présenté le lundi 5 mars les mesures qui seront mises en place.

Ce lundi Muriel Pénicaud a levé le voile sur les pistes du gouvernement pour réformer la formation professionnelle. Une mesure prioritaire qui vise à atténuer les chiffres du chômage et à rendre la formation professionnelle accessible à tous.

Un peu plus d’un tiers des actifs Français, pour la plupart des cadres, ont bénéficié d’une formation en 2016. Cependant cette réforme ne fait pas l’unanimité en ce qui concerne le Medef et les syndicats qui redoutent une « marchandisation de la formation ».

À combien a été chiffrée cette aide pour les salariés ?

Le plafond du montant annuel pour la formation professionnelle a été fixé à 500€. Tout salarié disposera d’un compte CPF (Compte Personnel de Formation), désormais présenté en euros et plus en heures. Le compte CPF atteint son plafond à 5 000€ donc au bout de 10 ans.

En ce qui concerne les salariés non qualifiés, le Compte Personnel de Formation sera plus élevé : 800€ par an, plafonné à 8 000€. L’objectif est de « changer rapidement de catégorie professionnelle ». Concernant les salariés effectuant un mi-temps, les droits seront les mêmes que les salariés à temps complet.

Choisir sa formation avec son smartphone

Une application mobile Compte Personnel de Formation sera développée pour que les salariés puissent choisir directement la formation qu’ils souhaitent effectuer via leur mobile. Une application qui permettra à chacun d’aller consulter à tout moment ses droits acquis, les formations qui lui sont proposées et de s’y inscrire directement en ligne.

« Cette réforme fragilise encore le monde du travail en érigeant une individualisation totale des travailleurs, désormais seuls responsables de leur employabilité » affirme la CGT.

Vers la création d’une grande agence nationale

La simplification reste le mot d’ordre du gouvernement face à la formation professionnelle.

La FPSPP, le Cnefop, le Copanef laisseront place à une seule et unique agence : « France Compétences ». Celle-ci aura pour mission de labelliser les différentes formations et l’encadrement des tarifs. Trois collèges seront en charge de cette agence : tout d’abord le gouvernement mais aussi les partenaires sociaux et également les régions.

L’Urssaf sera en charge de récupérer l’argent auprès des entreprises.

Vers une évolution des Opca

Les Opca qui se présentent comme des structures associatives à gestion paritaire vont se transformer en « opérateurs de compétences ». Leurs activités principales vont donc évoluer et les salariés qui y travaillent vont donc devoir remplir de nouvelles missions. Ils devront désormais se charger de financer les centres d’apprentis.

Des aides adaptées aux petites entreprises

Pour ne pas permettre qu’aux salariés des grandes entreprises de bénéficier de la formation professionnelle, l’Etat a décidé d’aider les petites entreprises. Pour les structures composées de moins de 50 salariés, un système de contribution de l’ensemble des entreprises sera mis en place.

 

Bérénice Devinck – Rédactrice 

 

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